Compte-rendu de la sortie mai 2024
Nous nous sommes
tous rejoints à Bari le mercredi 29 mai, pour prendre le bateau en mode
camping. Nous sommes guidés jusqu’à notre place pour nous brancher
électriquement, dîner et dormir dans notre camping-car. Les poids lourds
complètent l’espace au milieu comme des pièces de puzzle. Les manœuvres sont
impressionnantes, en marche avant ou arrière, les rétroviseurs se frôlent où se
rabattent. A la fin, tout est rempli. Assez tôt le matin, 30 mai, nous
débarquons à Patras. Ça y est, nous sommes dans le Péloponnèse, “un concentré
de la Grèce” comme le dit notre accompagnateur que nous retrouvons au camping
d’Alisson. C’est là que nous allons tous faire connaissance : premier briefing
et apéritif d’accueil. Le programme est distribué.
Nous attaquons le
tour de cette presqu’île par la côte ouest, avec des incursions dans la
montagne pour le poursuivre vers les péninsules du sud et le terminer par la
côte est jusqu’à Corynthe et son canal le mercredi 19 juin. Le lendemain, nous reprenons le bateau à
Patras vers Bari.
La majorité du
temps nous stationnons dans des campings, parfois sur les parkings des
restaurants où nous goûtons à la cuisine grècque (Moussaka, fromage et calamars
frits, salade villageoise, aubergines farcies, beignets de courgettes, daurades… et des desserts à la cannelle, au miel, des fruits).
Chaque jour des
visites sont prévues. Il y a des temps libres. Cela permet d’ajouter d’autres
visites pour les plus passionnés, d’aller à la plage et se baigner. Les routes
pour accéder à certains sites en montagne sont sinueuses, étroites et
vertigineuses, chaotiques avec des éboulis. Mais ça passe.
A la pointe nord-ouest
du Péloponnèse nous nous aventurons dans un parc protégé par Natura 2000 crée
en 2009 (Kotychi Strofylia). C’est la plus importante forêt de la Grèce. Elle
est constituée de pins parasols. Un guide nous explique la gestion de cette
forêt. En fin de parcours nous observons des oiseaux locaux à la lunette.
Au camping Appolo
(côte ouest), il nous a été présenté un diaporama sur la protection des tortues
de mer par une jeune Parisienne engagée par l’organisation grecque ARCHELON.
Très intéressante prestation, concise et explicite.
La première visite
de vieilles pierres est celle d’un château fortifié, construit par les Francs
au 13ème siècle (Château de Hlemousti) qui domine le village de Kastro. Elle a été suivie de visites de sites
archéologiques :
Mystra :
ancienne capitale Bysantine de la Morée au 14ème siècle inscrite au patrimoine
de l’Unesco. Elle comprend la ville haute, dominée par le château (13ème
siècle). et la ville basse. Elle a été abandonnée par ses habitants au profit
de Sparte après avoir été passée aux mains des Francs, des Byzantins, des Turcs
puis des Vénitiens.
L’ancienne Messène (Ithomi): Elle a prospéré au 4 ème siècle grâce à la Victoire
d’Epaminondas contre les Spartiates. Jamais détruite, elle est bien conservée.
Elle a révélé les restes d’un Théâtre, une agora, un gymnase, des temples,
statues, sources, habitations… Tout n’a pas été fouillé donc d’autres
découvertes sont attendues.
Temple de Vassae (5ème siècle av JC): rare temple encore debout, recouvert d’un immense
velum blanc pour protéger provisoirement le calcaire des colonnades qui
s’effrite. Il est classé au patrimoine Mondial de l’Unesco. Il est en
restauration.
Trois monastères
ont fait partie de nos excursions :
Monastère de Prodomos : suspendu à flanc de montagne
au dessus des gorges du Loussios. Il est en partie en Habitat troglodyte. Bon
accueil, café, pâtisseries et excellents loukoums.
Monastère Panagia Elona, surplombant les gorges du
Badron, haut perché, lui aussi à flanc de montagne offrant une vue imprenable
de sa terrasse.
Monastère d’Agnountos, occupé par des religieuses:
enceinte fortifiée, jardins en terrasse, cour pavée, église du 11ème siècle.
Visite guidée de l’église par une religieuse, jus d’orange offert.
De nombreuses
villes et villages ont été visités :
Pylos, petite ville touristique, Kalamata,
deuxième plus grande ville après Patras, réputée pour ses olives et son marché, Monemvassia, cité médiévale, accrochée au flanc d’un rocher. Devenue île
suite à un tremblement de terre, elle était un refuge au moment des invasions. Nauplie,
éphémère capitale grecque, défendue par trois forteresses (citadelle
d’Acronauplie, fort de l’îlot Boudzi et la citadelle de Palamède). Elle
conserve peu de vestiges de l’Antiquité. Finikounda, station balnéaire. Parallio Astros, village de pêcheur…
Mais aussi deux
îles parmi les îles Saroniques: Poros et son horloge, proche du
continent, calme, idéale pour la marche. Hydra où la vie se concentre
sur le port avec les ânes qui attendent patiemment leurs chargements.
Et encore, nous
avons vu :
Des oliviers à perte de vue,, des
vergers d’orangers, des panoramas sur la mer époustouflants notamment la plage
Voïdolika.
Dans la région du Magne, les
habitations en forme de tours, sans porte avec accès exclusif par le haut.
Des bains de boue de l’époque
romaine.
Le canal de Corynthe (ouvrage
unique au monde et encore utilisé)
Avec cela : nous sommes baignés dans des eaux “glaciales”, nous avons
visité un pressoir à huile d’olives et le musée de l’olive. Nous sommes aussi
très au fait sur la fabrication du fromage grec, notamment la fêta. Nous avons
apprécié l’ambiance des marchés et avons découvert que les grecs étaient très
sympathiques avec les touristes. Insolite, nous avons vu des tortues traverser
les routes.
Et puis la musique grecque nous a accompagnés au cours de nos repas au
restaurant.
Et un tel voyage ne peut pas se dérouler sans quelques aléas. Les
installations bricolées ne sont pas évidentes à utiliser pour faire les
vidanges de nos camping cars. Les voiles d’ombrage sont parfois trop basses sur
les emplacements des camping car dans les campings, il faut relever des barres,
couper des branches et les manoeuvres sont parfois difficiles. Parlons des
points GPS, pas évident de les caler pour tout le monde. Ca irrite un peu. On a
fini par y arriver. Mais parfois ils nous emmènent dans les chemins au milieu
des oliviers ou dans des rues impossibles. Mais ouf, personne n’est resté
coincé. Si, sauf le camping car qui est tombé en panne en pleine montagne entre
Kalamata et Mystra. Il est parti sur la dépanneuse et a été récupéré en bonne
forme cinq jours après. Heureusement la solidarité des camping caristes et
l’accompagnateur (Philippe) ont fait en sorte que la situation soit rassurante
et moins stressante. Le voyage a pu se poursuivre pendant la réparation du
véhicule. Et puis Philippe, toujours disponible pour conduire à la pharmacie,
au distributeur de billets, pour remplir les bouteilles de gaz, pour faire
l’interprète ou donner un renseignement. Un grand merci à lui.
Quel beau voyage ! Inoubliable. Nous
en avons plein les yeux et plein la tête.